Stéphane Bauw, Directeur Régional AG2R LA MONDIALE
Peux-tu nous dire ce qui a déclenché la décision prise par ton comité de direction de se faire accompagner ?
Nous avions essayé à maintes reprises de travailler le projet managérial de notre région avec le management intermédiaire. Chaque fois, nous avions malheureusement des difficultés, pour plusieurs raisons. Avec du recul, je m‘aperçois que, au CODIR, nous avions des visions et des attentes différentes sur ce projet, et nous péchions parfois par excès de confiance. Il nous était difficile de mettre en oeuvre une solution sur laquelle les managers accrochent et soient embarqués. On voyait bien que nous avions une difficulté mais on ne savait pas où elle était!
Quel était l’enjeu pour votre direction régionale?
Il était très important. C’était la condition sine qua non pour que la transformation du réseau commercial puisse se réaliser, c’est-à-dire dé-siloter les 3 marchés (professionnels, particuliers, entreprises) pour qu’ils puissent être managés par une seule personne, et non plus trois. Générer de la transversalité entre les marchés, pour favoriser les rebonds commerciaux. Et enfin, optimiser la richesse que représente le portefeuille d’AG2R-LAMONDIALE.
Concrètement, nos objectifs étaient de créer un collectif CODIR et managérial, avec pour le premier, la mise en perspective des contraintes de chacun avec les périmètres des autres. Et pour les managers, offrir la possibilité de partager ses difficultés, et d’apporter collectivement des solutions.
Comment l’accompagnement s‘est-il déroulé ?
L’accompagnement était vraiment sur-mesure. La première étape, déterminante a été celle du diagnostic, qui a émergé lors d’échanges avec l’ensemble de l‘équipe de direction. Nous avons ensuite identifié les sujets essentiels à travailler, puis eu des temps de travail sous différents formats avec les managers, avec ou sans la présence de nos coachs. Ce qui est frappant, c’est la posture de Vents portants, qui permet sans aucun jugement d’abattre les a priori et nous pousse à aller plus loin.Cela nous a permis de co-construire un mode de travail précis en codir, et avec les managers, l’ensemble étant désormais appelé « le cercle managérial ».
Quels sont au final les résultats de cet accompagnement ?
Cela a été un travail de fond, qui a duré plusieurs mois. La création du cercle managérial est le résultat le plus visible, et répond directement à nos enjeux.
Individuellement, les personnes se connaissent mieux elles-mêmes. Nous avons aussi progressé dans notre qualité d’écoute, et émettons beaucoup moins de jugement, ce qui finit par libérer la parole et permet plus de créativité.
Ce n’est jamais gagné, mais notre collectif dégage aujourd’hui une certaine force. Il y a toujours quelqu’un qui vient alimenter le mouvement ou approfondir le propos dans nos discussions. Grâce à l’équipe, on désensibilise des sujets qui, traités seul, pouvaient être anxiogènes pour l’autre.
Il y a maintenant une dose de confiance très forte et surtout, une détermination dans l’engagement de la Région. Cela nous a permis de retrouver le top 5 en fin d’année au niveau national ! C’est une réussite humaine avant tout, qui produit des résultats commerciaux et financiers tangibles